> BIOGRAPHIE de Laurence Levasseur |
THÉÂTRE PADIDA Si fragilisés soient le Kirghizstan, le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et l’Afghanistan, l’échiquier mondial oublie l’urgence de la situation. La compagnie fondée par Laurence Levasseur en 2000 aide ces contrées affaiblies par l’histoire en pariant sur l’expression artistique. |
„ Ni les mots ni les images ne sont aptes à nommer de manière exhaustive la réalité qui nous entoure, affirme Alberto Giacometti. Notre soif de compréhension peut trouver dans l’art une voie possible pour s’étancher.“ Et c’est bien par le biais de la danse, de la mise-en-scène et du chant que Laurence Levasseur a décidé de rompre l’isolement culturel et de lutter contre l’ignorance et l’oubli. Personne ne pourrait imaginer que cette femme au corps de sylphide sillonne depuis huit ans les terres de l’Asie centrale en quête de dialogues et de partages. Persuadée que les muses stimulent l’engagement personnel et participent à l’émancipation des corps et des esprits, notre chorégraphe embrasse aussi bien le domaine de la musique que celui du cinéma, du théâtre, de la danse, de la peinture… Sa compagnie Lûlîstan fondée en l’an 2000, engage des artistes locaux pour réaliser des créations avec eux et soutient les institutions des pays parcourus. Bien plus que tous les rafistolages bricolés par les institutions internationales, le geste et la parole concourent à la construction identitaire de ces peuples chahutés par l’histoire. Kirghizstan, Kazakhstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Afghanistan, pas un état qui ait échappé au joug communiste du grand frêre russe. Indépendantes depuis peu, ces républiques aspirent à retrouver une autonomie culturelle et une liberté d’expression. Lûlîstan batit des passerelles entre l’Europe et l’Asie centrale. Grâce à l’appui du service de coopération et d’action culturelle des ambassades de France implantées dans ces régions du monde, des bourses d’études sont proposées. La compagnie de Laurence Levasseur offre une belle vitrine culturelle, loin des formatages européens et du militantisme : ici, les carcans idéologiques et les voies tortueuses empruntées par l’intolérance sont tout simplement jetées à la voirie. Dans quelle sphère puise-t-on la substance des oeuvres proposées par Lûlîstan ? Dans la tradition et l’avenir. Et dans cet entrelacs du passé et du présent se dessinent des vagabondages artistiques qui traversent toutes les frontières et qui tissent, fil après fil, une mémoire humaine. Il est terriblement frustrant de ne pas pouvoir citer tous les noms des artistes qui collaborent à cette grande aventure. En voici quelques un parmi tant d’autres: Steve shehan (compositeur), Fabrice Bouillon la forest (compositeur), Ilias Poulos (plasticien), Barzou Abdourrazzokov (metteur-en-scène tadjik), Nurlan Assanbekov (metteur-en-scène kirghize), Sharofat Rachidova (chorégraphe tadjike), Lilia Sevastianova (chorégraphe ouzbeke), Breshna Barkhor (comédienne afghane), Gulmira et Gulnara Gabassova (chorégraphes Kazakhes), Samandar Puludov (compositeur tadjik), Dimitri Yanov Yanovski (compositeur ouzbek), Doktyurbek Biltsiev (maître de ballet Kirghize)… |
